La plupart des cambrioleurs passent par la porte d’entrée. Et dans la grande majorité des cas, c’est la serrure qui est attaquée en premier. Pourtant, il existe d’énormes différences entre une serrure standard et une serrure de haute sécurité. Voici comment évaluer la protection réelle de la vôtre.
Sommaire
Comprendre les principales méthodes d’effraction
Avant de juger une serrure, il faut savoir à quoi elle doit résister.
- Le crochetage : manipulation discrète des goupilles internes avec des outils fins.
- Le bumping : usage d’une clé à percussion, rapide et peu bruyant.
- Le perçage : destruction du mécanisme interne au foret.
- L’arrachage : extraction forcée du cylindre avec une pince adaptée.
- La casse du cylindre : technique éclair sur un cylindre qui dépasse.
Une serrure réellement sécurisée doit intégrer des dispositifs anti-crochetage, anti-bumping, anti-perçage et anti-casse.
Examiner le cylindre de près
Le cylindre concentre les attaques. Pour savoir s’il est sécurisé :
- Vérifiez qu’il ne dépasse pas de plus de 2 mm côté extérieur.
- Cherchez les mentions “anti-perçage”, “anti-crochetage” ou “anti-bumping”.
- Contrôlez la présence d’une carte de propriété pour empêcher la reproduction libre des clés.
Un cylindre haut de gamme se reconnaît aussi par ses goupilles complexes (jusqu’à 15 dans certains modèles).
Vérifier la certification A2P
La norme A2P, délivrée par le CNPP, classe les serrures selon leur résistance :
- A2P★ : environ 5 minutes.
- A2P★★ : environ 10 minutes.
- A2P★★★ : plus de 15 minutes.
Ces durées, obtenues en laboratoire, reflètent la résistance face à des techniques d’effraction réalistes. Un cambrioleur abandonne souvent si la serrure résiste plus de 2 minutes.
Étudier les points de résistance autour de la serrure
Une serrure ne se résume pas à son cylindre. L’ensemble du mécanisme peut être un point faible :
- Le boîtier : un boîtier en métal mince peut se déformer ou s’arracher.
- Les pênes : ils doivent être massifs, souvent en acier trempé, et s’enfoncer profondément dans le bâti.
- La gâche : si elle est fixée dans un simple chambranle en bois, elle peut céder. Idéalement, elle doit être ancrée dans la maçonnerie.
- Les tringles d’une multipoints : elles doivent coulisser sans jeu, sinon leur efficacité est réduite.
Évaluer ces éléments permet de juger la sécurité réelle de l’ensemble, et pas seulement du cylindre.
Renforcer une serrure existante
Même sans remplacer toute la porte, il est possible d’augmenter le niveau de protection :
- ajouter une plaque de renfort pour protéger le cylindre,
- poser des cornières anti-pince sur le pourtour de la porte,
- installer une gâche blindée vissée dans la maçonnerie pour solidifier l’ancrage des pênes.
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